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Photo du rédacteurPaï Kane

Découvrons... le poème érotique du week-end

Même quand tu ne bandes pas - Paul Verlaine (1844 - 1896)


Même quand tu ne bandes pas,

Ta queue encor fait mes délices

Qui pend, blanc d’or entre tes cuisses,

Sur tes roustons, sombres appas.


— Couilles de mon amant, sœurs fières

À la riche peau de chagrin

D’un brun et rose et purpurin,

Couilles farceuses et guerrières,


Et dont la gauche balle un peu,

Tout petit peu plus que l’autre

D’un air roublard et bon apôtre

À quelles donc fins, nom de Dieu ?


Elle est dodue, ta quéquette

Et veloutée, du pubis

Au prépuce fermant le pis,

Aux trois quarts d’une rose crête.


Elle se renfle un brin au bout

Et dessine sous la peau douce

Le gland gros comme un demi-pouce

Montrant ses lèvres justes au bout.


Après que je l’aurai baisée

En tout amour reconnaissant,

Laisse ma main la caressant,

La saisir d’une prise osée,


Pour soudain la décalotter,

En sorte que, violet tendre,

Le gland joyeux, sans plus attendre,

Splendidement vient éclater ;


Et puis elle, en bonne bougresse

Accélère le mouvement

Et Jean-nu-tête en un moment

De se remettre à la redresse.


Tu bandes ! c’est ce que voulaient

Ma bouche et mon cul/con ! choisis, maître,

Une simple douce, peut-être ?

C’est ce que mes dix doigts voulaient.


Cependant le vit, mon idole,

Tend pour le rite et pour le cul

— Te, à mes mains, ma bouche et mon cul

Sa forme adorable d’idole.




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